Rencontre forfuite [PV Hiro]

Flower time
     

Je dois sortir… Il faut que je fasse quelque chose. Les scorpions font parler d’eux, comme toujours mais là je ressens le besoin de sortir. Puis Aiichirô me casse les burnes à me demander mes rapports sur les derniers mouvements. Je sais que je suis censé bosser pour le gouvernement mais j’en ai marre. Je me fiche qu’il soit le ministre du riding, il n’a qu’à utiliser ses écrans lui-même pour contrôler un peu tout ce qui se passe. Des minis caméras espionnes, ce n’est pas ce qui manque pourtant. Mais non, c’est moi qui doit m’y farcir puisque je suis le créateur et ainsi le créateur de toute cette merde également, comme adore l’appeler l’ensemble des autres politiciens.

Habituellement, je ne pars jamais avec mes rollers mais là, j’ai juste envie de me changer les idées. Je sors alors de mon super bureau au siège du gouvernement, qui se trouve dans le quartier des Stern’s. D’ailleurs, il faudra que je pense à leur dire d’enlever les petits autocollants qu’ils ont mit sur le bâtiment de la mairie. Je vais me faire trucider pour ça aussi si je ne les préviens pas. Je suis au centre de « l’univers » mais chaque fois qu’ils font une connerie, c’est moi qui prends. Bon à part pour les scorpions évidemment. Même moi j’en ai peur ; ils ont osé toucher à Kitty et maintenant c’est moi qui veulent pour avoir foutu leur ancien chef en taule. Ils en ont un nouveau de toute manière et puis l’ancien s’était déjà retiré mais ça n’avait pas exclu les violences dont il avait fait preuve. Et ils m’en veulent aussi parce que j’ai mis quelques uns des leurs derrière les barreaux. Je ne peux même pas sortir tranquillement mais heureusement que je peux compter sur ma très chère sœur pour m’indiquer où ils sont. Comme ça, je passe par un autre chemin.

Enfin bref, mes rollers en place, je commençais à filer avec mes affaires vers un autre quartier un peu plus tranquille. A savoir, celui des Blue Perls. Je surveille également ces deux quartiers avec beaucoup de prudence mais bizarrement, les scorpions ne viennent pas trop foutre la merde par ici. Ou alors, je n’ai pas eu toutes les informations. Bizarrement, ça ne m’étonnerait même pas qu’il y en a qui vienne pour s’amuser avec des pauvres filles qui n’ont rien demandé. Commençant à rouler, je sentais de nouveau cette sensation de liberté qui m’avait animé au tout début quand moi-même, j’apprenais le ride aux Etats Unis. Se sentir libre, quelque soit le métier que l’on fait. Juste rouler encore et toujours plus vite. Puis me vint à l’esprit, une idée. Je doute que la miss Kitty comme elle se fait appeler, veuille encore me parler après ce que je lui ai fais. Normal… j’ai fui devant l’adversité comme un con. Mais… pourquoi ne pas lui offrir des roses. Je sais que ce sont ses fleurs préférées. Je doute arriver à me faire pardonner de toute façon, je l’ai même oublié depuis le temps puisque ça va faire presque deux ans déjà. Seulement, ça ne m’empêche pas de penser souvent à elle.

Ridant simplement, je finis par arriver devant une boutique de fleurs. C’est encore rare d’arriver à trouver un fleuriste de nos jours puisque chaque fois que les scorpions passent quelque part, ils foutent la merde et beaucoup de monde a déserté la ville de Tokyo à cause d’eux. Je comprends totalement mais comment faire ; ils sont juste incontrôlables. Je ne devrais pas flipper sans déconner, même Kitty elle est effrayante et pourtant… je l’aime encore. Comme dit la sœurette, j’ai le syndrome de l’amoureux éternel. A ce qui parait. Fin bref, rétractant mes roues puisque ce sont des rollers spéciaux qui, grâce à la technologie, me permet de marcher avec comme de simples baskets. Je rentrais alors chez le fleuriste avec l’idée bien en tête de ce que j’allais y faire.

« Bonjour. J’aimerais un bouquet de rose et le faire envoyer s’il-vous-plait. »

     

Flower time

Des fleurs, est-ce que je fais vraiment bien ? Après tout… j’ai quand même une importante chose à me faire pardonner donc oui, je crois que c’est tout ce que je peux faire pour le moment. Ramper à ses pieds ? Déjà fais, ça n’a pas marché. Un jeune homme s’avança par la suite ; sûrement le vendeur alors. Effectivement car celui-ci me demanda quelques questions très simples. Pour qui ? Que faire parvenir comme sentiments dans ce bouquet de roses. Le but final que j’aimerais obtenir… à vrai dire, je n’y ai pas songé car je sais très bien que Kitty m’en veut énormément et je doute déjà arriver à me faire pardonner de quoi que ce soit avec un bouquet de fleurs. Mais je ne peux décemment pas l’oublier ce petit bout de femme… Bon une bonne chose, il remettra lui-même le bouquet à Kitty. Ça vaut mieux qu’une personne neutre, extérieure aille le lui remettre en main propre. Si c’est moi qui tente d’entrer dans son bar, je me prends la porte avec quelques coups au passage.

« Hum et bien c’est pour une jeune demoiselle au tempérament plutôt fort… En fait… c’est un bouquet destiné à me faire pardonner de quelque chose de mal que j’ai fais. »

Me frottant la joue d’un air mal à l’aise, je ne voyais pas trop comment expliquer ce que je voulais faire passer comme émotion par un bouquet de fleurs. Si je pouvais, j’aimerais tellement lui dire en face ce que je ressens exactement mais c’est impossible… Les seules fois ou je la vois, je manque de finir avec une arcade ou un nez cassé.

« J’espère seulement qu’elle vous laissera entrer dans son bar sans faire d’histoires… C’est une rideuse et surveille avec rigueur les allées et venues dans son bar. »

Soupirant longuement car je me rappelle que la dernière fois qu’un faux civil a voulu y aller, il s’est prit les foudres de la miss avant qu’elle ne le laisse finalement entrer. Mademoiselle ne plaisante pas du tout avec le bar des Rideurs.

« Je ne m’y connais pas trop en couleurs de fleurs alors je suppose que je vous laisse totalement faire, ce sera beaucoup plus simple. »

Je ne suis pas un très grand romantique alors là dépenser de l’argent dans un bouquet de fleurs c’est vraiment parce que j’ai un très gros problème à me faire pardonner.

« Mettez-y autant de fleurs que possible ; je suis prêt à payer le prix. »